Augustin François LAMBRÉ voit le jour le 31 décembre 1834 à Paris (Xème arrdt). Il a appartenu aux Compagnies de Marche du 162ème bataillon de Fédérés, depuis la formation de celui-ci, et jusqu'à la fin de l'insurrection. Lorsque les troupes de Versailles entrent dans Paris, pendant la "semaine sanglante", Augustin se trouve avec son bataillon au carrefour de Bussy (actuellement Buci), où il y avait une barricade, et y passe la nuit. Le 23 ou le 24 mai, Augustin est blessé grièvement, alors que les combats venaient de commencer sur cette barricade. Il est transporté à l'hôpital de la Charité, lieu où il est fait prisonnier. Arrêté et incarcéré à la prison des Chantiers à Versailles (78), il comparaît devant le 4ème Conseil de Guerre siégeant à Versailles, à l’audience du 9 janvier 1872. Il est condamné à la déportation simple et à la dégradation civique, pour faits insurrectionnels. Emprisonné au dépôt du château d’Oléron, il est embarqué le 3 mai à Rochefort (17), sur le navire la Danaé, qui lève l'ancre le 5 mai 1872 de la rade de l’île d’Aix, et arrive à Nouméa le 29 septembre 1872.
Augustin François LAMBRÉ, matricule numéro 138, entre à l'hôpital d'Uro, sur l'Ile des Pins, le 9 octobre 1876. Il y meurt à onze heure du matin, le 21 octobre 1876, « des suites de gangrène pulmonaire ». Il sera enterré dans le cimetière des déportés, la « 6ème commune », comme l’appellent les déportés, dans la tombe n° 145, après une cérémonie religieuse, par le père Janin, l’aumônier de l’île des Pins le 28 octobre 1876.
Signé : Bernard GUINARD
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mercredi 10 juin 2009
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